C’est quoi un Atlas de la Biodiversité Communale ou ABC

Améliorer les connaissances sur le patrimoine naturel
Réaliser des inventaires sur des groupes et catégoriser les habitats.

Mobiliser les acteurs sociaux économiques
Mobiliser les citoyens, les élus, les associations et les commerçants locaux.

Définir et formaliser une stratégie de préservation
Identifier les enjeux de la biodiversité pour aménager durablement.
Villeneuve Loubet s’est engagée dans ce projet d’ABC le 26 juin 2024 au travers d’une délibération de conseil municipal. Ce projet d’une durée de 3 ans est éligible à une subvention de l’Office Français de la Biodiversité avec un coût total de 200 000 €. En partenariat avec le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN PACA), la commune va travailler sur l’ensemble de son territoire afin de pouvoir soutenir la biodiversité.
Axe 1 : Améliorer les connaissances sur le patrimoine naturel
L’amélioration des connaissances du patrimoine naturel passe par un état des lieux. Cela consiste à la compilation des informations présentes sur les plateformes en ligne, sites web et documents d’études.

Le SINP est un système d’informations public qui publie les données sur la biodiversité. Elles sont accessibles sur l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel)

Environ 2 800 espèces recensées sur le territoire
Le territoire de Villeneuve Loubet fait partie des zones du département où il y a le plus d’observations naturalistes. Les parcs naturels départementaux des Rives du Loup et de Vaugrenier y sont pour quelque chose puisque chaque année le CEN les prospecte et propose des méthodes de gestion adaptées. Les collines de la commune sont également fortement étudiées puisque leur patrimoine est important. Issues d’un ancien volcan vers Antibes, ces reliefs andésitiques forment des habitats exceptionnels pour la faune et la flore. On y retrouve notamment des marres temporaires à Isoète de Durieu et des forêts de chênes verts très anciennes. Cependant malgré ce nombre élevé d’études, certains groupes ont été délaissés pour diverses raisons : technique, manque d’intérêt, financière etc.
Les taxons d’études prioritaires
Les chauves-souris
Les chiroptères ou chauves-souris sont l’ordre des mammifères le plus diversifié de la planète. Ce taxon est menacé en France à cause notamment de l’utilisation de pesticides et de l’éclairage agressif. Les pesticides empoisonnent leur nourriture (insectes). La lumière attire leur proie mais repousse les chauves-souris par aveuglement. À Villeneuve Loubet on recense actuellement 15 espèces de chauves-souris, certaines nichent dans les cavernes, d’autres dans les arbres et d’autres dans nos habitations. Elles sont protégées par l’article L.411-1 du code de l’environnement et par l’Arrêté du 23 avril 2007 ainsi que son arrêté modificatif du 15 septembre 2012 fixant la liste des mammifères terrestres protégés en France.

Les coléoptères

Les coléoptères sont le taxon animal le plus décrit dans le monde. C’est un ordre des insectes largement connu et qui regroupe les coccinelles, les scarabées, les carabes etc… Ils comptent parmi eux des espèces xylophages qui ont besoin de bois mort et qui reflètent la qualité de l’environnement. Ce sont des bioindicateurs (espèces qui reflètent la qualité de son environnement). Il y a également beaucoup de coléoptères qui jouent le rôle de pollinisateurs et d’autres qui sont les premiers décomposeurs puisqu’ils vont se nourrir de cadavre d’animaux. Ils sont menacés par l’utilisation de pesticides et par la réduction de leur habitat.
Les abeilles sauvages
Les abeilles sauvages ou Anthophila sont une super famille des insectes. Elles sont en déclins sur l’ensemble de la planète à cause de la destruction de leur habitat, de plantation monospécifique et non méllifères et de la compétition avec les abeilles domestiques (Apis mellifera). Les abeilles sont responsables de la pollinisation de nombreuses plantes, 80% des espèces sauvages, 75% des espèces cultivées dont 90% des arbres fruitiers. Elles sont donc indispensables à la nature et à l’être humain. Cependant à cause de la complexité de leur identification, les abeilles sont relativement peu étudiées. Sur la commune seules 4 espèces sont présentent “officiellement” dont 1 invasive (Megachile sculpturalis).

La flore vasculaire

La flore vasculaire représente toutes les plantes qui possèdent des vaisseaux pour transporter la sève et l’eau : arbres, fleurs, fougères etc… Les plantes sont la base des écosystèmes et vont créer des conditions propices au développement de la faune et d’autres plantes. Elles sont également à la base des chaînes alimentaires des écosystèmes puisqu’elles sont capables de réaliser de la photosynthèse en utilisant les minéraux présents dans le sol, de l’eau et la lumière naturelle et de synthétiser du sucre. Grâce à ce processus complexe, elles stockent du carbone et forment des puits de carbone. Elles sont également des bioindicatrices et peuvent révéler la composition du sol (métaux, nutriment, quantité d’eau) ou bien la présence de polluants atmosphériques.
Le milieu marin
Le milieu marin méditerranéen est l’une des zones les plus riches de la planète grâce à deux habitats : posidonie et coralligène. Au large de Villeneuve Loubet on retrouve de la posidonie. Cette plante sous-marine est un véritable couteau suisse biologique : production d’oxygène, abri pour la faune, source de nourriture, nurserie, protection du littoral, tous ces rôles que joue la posidonie en fait une espèce capitale à la biodiversité sous-marine. Au niveau des côtes de la commune, on a déjà observé plusieurs espèces de poissons et crustacés (hippocampe, crabe vert, poisson lune) mais peu d’inventaire ont été réalisé. Le port de Marina est en cours de rénovation et a pour vocation de devenir un port écologique favorable à la biodiversité.

Axe 2 : Mobiliser les acteurs sociaux économiques
Pour mobiliser les différents acteurs, Villeneuve Loubet et ses partenaires feront de la sensibilisation et mettrons en place des actions.
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Axe 3 : Définir et formaliser la stratégie communale en fonction des enjeux identifiés
Les documents d’urbanisme, tels que les plans locaux d’urbanisme (PLU), jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité en intégrant des mesures de protection des habitats naturels et des espèces, favorisant ainsi un développement urbain durable et respectueux de l’environnement.